Je reviendrais à Montréal…
De débarcadère en débarcadère, ou plutôt de station de métro en station de bus, je débarque à Montréal. « La belle époque » est à portée de pas, je suis transporté dans le passé. De l’aéroport Trudeau en passant par Belle fontaine je croise François et ses poèmes. Que la rencontre est belle, le premier canadien qui m’adresse la parole en me souhaitant un bon matin est un auteur québécois de retour de Paris. Du haut de ses 1.80 m, les cheveux ébouriffés par le vent, un baiser de sa colombienne de femme sur les lèvres et un sac jeté sur le dos, il rentre au pays. Mais les clefs de son appartement situé au débarcadère de Gentilly sont restées en France...
Du coup, il ne retrouvera son sofa qu’à la débauche du propriétaire des lieux. Point d’inquiétude sur son visage jovial, rendu à un café par demi-heure, il finira le troisième, lorsque je quitterai les rives du St Laurent pour m’engager sur Beau chêne. Dans ce bus qui traverse Montréal, j’ai la sensation de nourrir mon imaginaire, de milles mets exquis, de milles mots incompréhensibles. A la fin du quatrième café, j’aurai laissé Notre-Dame derrière moi, François aura retrouvé son sofa et nos esprits loin d’une mauvaise journée, portés par la brise, vogueront au-dessus du St Laurent en direction de la Gaspésie. Région à l’embouchure du fleuve qui traverse Montréal, on y croise la famille de François et à quelques miles du débarcadère de Percé, on peut avoir la chance d’humer le souffle croupissant de l’haleine des baleines, bienvenu au Québec !
J’espère ne pas vous avoir achalé avec cet étrange agencement de mots venus d’ailleurs. Oups ! J’espère ne pas vous avoir importuné avec cet étrange agencement de mots venus d’ailleurs. Bonne relecture.