Hédonisme [edCnism] n. m.
• 1877; du
gr. hêdonê « plaisir »
L’hédonisme est une doctrine philosophique qui prend pour principe la recherche du plaisir, de la satisfaction et l'évitement de la souffrance.
Nous ne développerons pas les définitions psychiatriques et économiques certes intéressantes, mais loin de l’objectif de cette rubrique qu'est l’amour des mots.
Commençons par une référence, d'après Michel Onfray, philosophe contemporain, l'hédonisme peut se résumer à cette maxime de Chamfort (poète, journaliste et moraliste français du 18ème siècle): « Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne. Voilà je crois, toute la morale ».
En clair, les plaisirs de l'existence sont multiples et varient selon les individus et selon leur éducation. Ainsi, les hédonistes orientent leur vie en fonction de leur vécu ou de leur expérience de vie. Mais on retrouve des thèmes communs : l'amitié, la tendresse, la sexualité plaisir, la table, la conversation, un corps en bonne santé. On peut aussi trouver la noblesse d'âme, la solidarité, la générosité, le savoir et les sciences en général, la lecture, la pratique des arts et des exercices physiques, l’écriture...
Dans le même temps, les hédonistes éviteront les douleurs, les déplaisirs, les relations conflictuelles, la proximité des personnes sans capacités contractuelles c'est-à-dire sans opposition argumentaire. Sous l’angle d’une analyse plus psychologique, les hédonistes ne supportent pas le rabaissement, l'humiliation, la soumission à un ordre imposé, la violence, les privations et les frustrations justifiées par des fables…
Ainsi, il n'y a pas d'hédonisme sans discipline personnelle, sans ascèse, sans connaissance de soi, du monde et des autres. Les fondations directes d'une philosophie hédoniste sont la curiosité et le goût pour l'existence d'une part, et d'autre part l'autonomie de pensée (et non la croyance), le savoir et l'expérience du réel (au lieu de la foi aveugle). Qu'il est bon de décrire ce mot !