Après Jeanne, il me fallait partir dans des écrits d'un tout autre genre. Ainsi, Kinta et la sentence des 7 est un roman policier.
Le vocable "roman policier" s'impose au début du XXe siècle pour désigner une catégorie romanesque caractérisée par la narration d'une enquête sur un crime.
On observera que les formules "roman amoureux" ou "roman espion" n'existent pas, en effet, dans ce cas particulier le genre a précédé sa désignation, ironie de la langue française ou association d'idée ! En tous cas, Kinta et la sentence des 7 est un roman qui rentre dans le genre "policier". Ceci dit, pour donner de l’originalité à ce genre d'écriture on agit sur la forme. L'aspect ludique (résoudre une énigme) implique des codes de composition romanesque qui contredisent les canons du roman réaliste traditionnel. En clair, la chronologie est inversée : on part du crime pour remonter aux mobiles, on néglige la psychologie pour céder la place à l’action ou au raisonnement ; on distingue le narrateur du détective.
En ce qui concerne Kinta et la sentence des 7, j'ai décidé de mélanger ces codes pour leur donner une couleur africaine, réaliste par les faits et mystique par le mobile. Un travailleur d’origine africaine est retrouvé mort dans son appartement, un deux pièces place Stanislas à Nancy. Aux dires de ses collègues, il était discret, travailleur et ne présentait aucun problème, en clair un citoyen modèle. Mais l'enquête présente des ramifications dans la banlieue nord de Paris, la région marseillaise et l’Afrique de l’Ouest. Ce roman dévoile un personnage et une face cachée du crime organisé. C'est un trait d'union entre le grand banditisme et la petite délinquance, avec en toile de fond les affres de l'immigration.
Trois extraits vous seront proposés prochainement.