Depuis septembre 2025, le collège Auguste-Dédé à Rémire-Montjoly, près de Cayenne en Guyane, est le théâtre d’un affrontement inquiétant entre l’Éducation nationale et la Police nationale. Un élève de 5e, influencé par des propos racistes qu’il aurait entendus dans son cercle familial, déclenche une série d’événements qui interrogent notre modèle de société.
L’affaire débute avec des propos racistes tenus par un adolescent, élève de 5e, en pleine construction identitaire. Selon les enseignants, ces paroles seraient le reflet d’un discours parental problématique. Les parents, policier, sont rapidement identifié comme source potentielle de cette influence.
Les 28 mai et 6 juin, le père de l’élève utilise ses prérogatives policières pour convoquer la principale du collège. Elle y subit un traitement digne d’un suspect : prise d’empreintes, fichage, humiliation. Une procédure qui scandalise la communauté éducative et soulève des questions sur l’usage abusif de l’autorité républicaine.
Yvan Habrand, professeur de portugais, dénonce :
“On a des parents qui se permettent d'utiliser leur fonction pour intimider les enseignants. Il faut mettre fin à cela. Certains collègues n'osent plus sanctionner ces élèves. Nous n'acceptons plus cela.”
Ce climat de pression et de peur empêche les enseignants d’exercer sereinement leur mission éducative.
Deux plaintes sont déposées contre la principale pour harcèlement scolaire et injures publiques. Une inversion des rôles qui choque : l’autorité éducative devient cible, alors qu’elle tente de protéger les valeurs républicaines.
Cette affaire soulève une question fondamentale : Dans quel modèle sociétal voulons-nous vivre ? Un modèle où l’école est un sanctuaire de savoir et de respect, ou un modèle où l’autorité policière peut être utilisée pour intimider et détourner les règles ?
Ah, le 5 octobre, la Journée mondiale des enseignants… le seul jour où ils peuvent corriger des copies en paix, avec un café tiède et une reconnaissance tiède aussi 😄. On devrait leur offrir des stylos rouges en or massif et des élèves qui disent "merci" sans ironie.